Le président béninois Patrice Talon a assuré dimanche soir que « la situation est sous contrôle » après l’échec de la tentative de coup d’État survenue le 7 décembre 2025. Il a également promis de « punir les mutins », auteurs de la prise d’otages de deux hauts gradés de l’armée : le général Abou Issa et le colonel Gomina Faizou.
Selon plusieurs sources militaires, les deux officiers ont été libérés sains et saufs dans la nuit, vers 2 heures du matin, à Parakou, dans le nord du pays.
Ce lundi, un retour progressif au calme est observé à Cotonou. Les écoles et les commerces rouvrent, l’accès au boulevard de la Marina et au palais présidentiel est rétabli, et la circulation reprend, malgré quelques embouteillages. « Un coup d’État au Bénin, c’est quelque chose qui m’a surprise. Nous n’en avons pas besoin. Nous remercions l’armée d’avoir fait son travail », témoigne Annick Somavo, commerçante.
Dimanche, les mutins avaient brièvement pris le contrôle de la télévision publique, annonçant la destitution du président au nom d’un supposé « Comité militaire pour la refondation ». La riposte de l’armée, appuyée par des frappes aériennes du Nigeria, a permis de neutraliser les putschistes. Le chef des insurgés reste toutefois « en cavale », selon un officier.
Pour l’analyste politique Hermann Aniambossou, cette crise souligne l’importance du soutien régional : « Le Nigeria nous a grandement soutenus lors de l’assaut contre les mutins, ce qui est très appréciable. Il reste désormais à rectifier cette situation au sein de la démocratie. »
Source: Africa News
