Des tirs nourris ont éclaté mercredi près du palais présidentiel de Guinée-Bissau, plongeant le centre de la capitale dans la panique, rapportent des journalistes de l’AFP. Des centaines de personnes ont fui précipitamment la zone, à pied ou en voiture, tandis qu’un convoi d’hommes en treillis traversait l’artère où les coups de feu avaient retenti. Les tirs se sont ensuite interrompus.
Cet épisode survient dans un climat politique déjà explosif : le président sortant Umaro Sissoco Embaló et son rival Fernando Dias da Costa ont tous deux revendiqué la victoire à la présidentielle et aux législatives de dimanche, alors que les résultats provisoires ne doivent être publiés que jeudi.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest habitué aux crises post-électorales, la publication des résultats a souvent provoqué des contestations. La présidentielle de 2019 avait d’ailleurs débouché sur plusieurs mois d’affrontements politiques, Embaló et son adversaire Domingos Simoes Pereira s’attribuant chacun la victoire.
Les résultats provisoires devront ensuite être validés par la Cour suprême, à une date encore inconnue, laissant planer l’incertitude dans un contexte déjà sous tension.

















