Depuis juin, des groupes armés djihadistes se sont installés à Béléko, dans le sud du Mali, où ils tentent d’imposer la zakat dans plusieurs villages. À Gueguena Flala, une localité majoritairement chrétienne, la pression est particulièrement forte : les djihadistes menacent les habitants de représailles s’ils ne paient pas l’impôt islamique ou s’ils refusent de se convertir.
Selon un résident, les fidèles seraient sommés de verser une somme équivalente à quatre millions de francs CFA pour pouvoir continuer à célébrer les messes. Cette menace a déjà entraîné la suspension des cultes dans l’église locale, où la peur domine. Les djihadistes auraient encore visité la zone le 21 novembre.
Pour Mohamed Mamata Touré, président de l’organisation An Ko Mali, ces pratiques relèvent davantage du banditisme que de la religion : imposer un paiement ou une conversion, estime-t-il, n’a rien à voir avec l’islam.
Malgré nos démarches, les autorités régionales, notamment le gouvernorat de Dioila et la préfecture de Béléko, n’ont pas pu être jointes, alors que la population vit désormais sous une menace constante.

















