À Bamako, la crise du carburant reprend de l’ampleur après plusieurs semaines de graves pénuries provoquées par le blocus jihadiste imposé début septembre par le JNIM. Alors qu’un quasi-retour à la normale avait été observé durant une dizaine de jours, les stations-service referment depuis mercredi 3 décembre et les files d’attente s’allongent à nouveau.
De nombreux habitants rapportent un manque croissant de gasoil et décrivent des scènes de tension, voire de violence, devant certaines stations. Sur les réseaux sociaux, les témoignages sur les difficultés d’approvisionnement se multiplient : « Hier soir, je suis allé à la station avec ma moto, mais je suis rentré bredouille », raconte un Bamakois.
Face à ces inquiétudes, le comité interministériel de gestion des crises a publié un communiqué pour dénoncer des « fausses informations » visant à « semer la panique ». Les autorités assurent que les convois de camions-citernes, escortés par l’armée, continuent d’arriver « régulièrement » et que le ravitaillement se poursuit « normalement ».
Mais dans les faits, la situation demeure précaire, notamment dans les régions où l’accès reste plus difficile. Entre pression jihadiste, défis logistiques et communication gouvernementale contestée, les Maliens s’interrogent : assiste-t-on enfin à la sortie de crise ou à un nouvel épisode d’instabilité ?
Source: RFI















