Un drame secoue le nord-est du Nigeria. Neuf femmes ont été tuées par balles lundi lors d’une manifestation à Adamawa, dans la localité de Lamurde, selon des témoins et Amnesty International. Elles protestaient contre l’inaction présumée de l’armée face aux violences intercommunautaires persistantes dans la région.
Bloquées sur une route par les manifestantes, des soldats auraient ouvert le feu après un tir de sommation. Dix autres personnes ont été blessées. L’armée nigériane rejette toute responsabilité, affirmant que les tirs provenaient d’une milice locale. Une version contestée par Amnesty, dont le directeur au Nigeria, Isa Sanusi, dénonce une nouvelle violation grave des droits humains.
Les heurts s’inscrivent dans un climat de fortes tensions entre les ethnies Bachama et Chobo, sur fond de conflit foncier ancien. Le drame ravive aussi le souvenir du massacre de 2020 à Lagos lors des manifestations contre les violences policières.
Alors que le pays est déjà sous pression internationale, notamment après les accusations du président américain Donald Trump sur la gestion sécuritaire des violences au Nigeria, Amnesty exige une enquête indépendante et des poursuites contre les responsables.
Source: AfricaNews
