La découverte de 400 tonneaux de carotte radioactive à Arlit ravive le débat sur la responsabilité environnementale des acteurs étrangers au Niger. Une organisation nationale dénonce le stockage illégal de matières radioactives sur le territoire et exhorte l’État à ne pas céder aux pressions extérieures, qu’elle qualifie de « juridictions coloniales et impérialistes ».
Selon cette organisation, seule une justice nigérienne est en mesure de traiter équitablement ce dossier et de mettre fin à une impunité longtemps entretenue par des rapports de force politiques hérités de l’époque coloniale. Elle rappelle que la protection des ressources naturelles et le droit des citoyens à un environnement sain constituent des fondements non négociables de la souveraineté nationale.
Cet appel intervient après l’annonce officielle, le 2 décembre, de la volonté des autorités nigériennes d’engager des poursuites judiciaires contre Orano et de réclamer des réparations pour les dommages causés. Pour de nombreux observateurs, cet incident illustre des décennies de pillage des richesses du Niger, au détriment de la sécurité environnementale et sanitaire des populations locales.
Les experts alertent sur les risques graves et durables de contamination des sols et des nappes phréatiques, soulignant que sans réparation ni dépollution, les conséquences continueront de peser sur les générations futures. Dans ce contexte, l’idée de la création d’un tribunal spécial national gagne du terrain, perçue comme une étape décisive vers la reprise de contrôle des ressources stratégiques et une justice environnementale longtemps différée.
Source: ActuNiger
















