Entendu pendant près de quatre heures par les juges, le député Farba Ngom s’est longuement défendu sur la gestion de trois sociétés immobilières dont il est propriétaire. Dirigées par ses frères, ces entreprises sont soupçonnées par la justice d’être des sociétés écran utilisées à des fins de blanchiment d’argent.
Pour réfuter ces accusations, l’élu s’est appuyé sur des preuves matérielles, notamment des virements bancaires et des traces de chèques, affirmant la traçabilité et la légalité de ses activités financières.
Toutefois, un point majeur du dossier n’a pas été abordé par les magistrats lors de l’audition : celui d’un présumé détournement de fonds publics estimé à 31 milliards de francs CFA. Une omission que Farba Ngom a tenu à relever lui-même.
Selon son avocat, Maître Oumar Youm, le député a rappelé qu’il n’a jamais été dépositaire de deniers publics, condition indispensable, selon lui, pour qu’un détournement puisse être caractérisé. « Aucun argent public, en dehors de mes fonctions de maire et de député, ne m’a été confié », aurait-il déclaré.
Cette audition, bien que dense, laisse ainsi plusieurs questions en suspens, notamment sur le volet le plus sensible de l’affaire, alors que l’enquête judiciaire se poursuit.
Source: RFI















