En Andalousie, des centaines de femmes dénoncent de graves défaillances dans le suivi des mammographies de dépistage du cancer du sein. Certaines, comme Anabel Cano, ont découvert un cancer plusieurs mois après leur examen, entraînant des traitements lourds, dont des mastectomies.
L’association Amama Andalucia a recensé quelque 4 000 signalements de patientes n’ayant jamais été recontactées après des mammographies. Parmi elles, au moins 230 ont développé un cancer et trois sont décédées. Le gouvernement régional, sous pression, parle désormais de plus de 2 300 femmes concernées.

(De gauche à droite les patientes Charo Castro et Anabel Cano, la présidente de l’association Amama Angela Claverol et la patiente Amparo Perez devant le local de l’association à Séville le 18 novembre 2025-AFP-CRISTINA QUICLER)
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a critiqué la gestion andalouse, pointant un processus de privatisation à l’origine de la dégradation des services. De son côté, le gouvernement régional a lancé un plan d’urgence de 12 millions d’euros, prévoyant des embauches supplémentaires et la démission de plusieurs responsables.

( Loli Tudela, à droite, membre de l’association Amama, dans les locaux de l’association à Séville le 18 novembre 2025-AFP-CRISTINA QUICLER)
Les patientes et associations dénoncent une gestion bureaucratique, des économies excessives et une privatisation du système de santé, tandis qu’une enquête du parquet andalou est en cours pour faire la lumière sur ces manquements. La polémique pourrait avoir des répercussions politiques importantes, à quelques mois des élections régionales.












