Apple fait face à une nouvelle action en justice aux États-Unis, déposée par l’ONG International Rights Advocates (IRAdvocates), qui accuse l’entreprise de recourir à des minerais provenant de zones de conflit en République démocratique du Congo et au Rwanda, malgré ses dénégations répétées. L’organisation soutient que la chaîne d’approvisionnement d’Apple intègre encore du cobalt, de l’étain, du tantale et du tungstène issus de mines contrôlées par des groupes armés et impliquant travail des enfants et travail forcé.
Ce recours intervient après l’abandon de procédures similaires en France et aux États-Unis faute de preuves. Une enquête reste en cours en Belgique.
Apple rejette catégoriquement ces nouvelles accusations, affirmant qu’il s’agit de « revendications sans fondement ». La firme assure que 99 % du cobalt utilisé dans ses batteries provient désormais du recyclage et qu’elle a demandé à ses fournisseurs, avec l’escalade des violences dans l’est de la RDC en 2024, d’arrêter tout approvisionnement dans la région.
La plainte, déposée à Washington, accuse Apple de pratiques commerciales trompeuses et cite trois fonderies chinoises impliquées selon l’ONU et Global Witness dans le traitement de minerais passés par des zones sous contrôle armé. Une étude de l’université de Nottingham mentionne également des cas de travail forcé liés à la chaîne d’approvisionnement d’Apple.
L’ONG demande l’arrêt des pratiques dénoncées mais ne réclame pas de dommages-intérêts. Apple assure de son côté respecter les « normes d’approvisionnement les plus strictes de l’industrie » et réaffirme qu’aucune preuve raisonnable ne relie ses fournisseurs au financement de groupes armés.

















