À l’heure où les berceuses sont remplacées par le bruit blanc, où les enfants apprennent via des écrans plutôt qu’auprès de leurs proches, la question de la sécurité numérique des plus jeunes s’impose comme une urgence mondiale. C’est autour de cet enjeu que se sont réunis experts, éducateurs et décideurs politiques à Istanbul lors du TRT International Children’s Media Summit, ouvert le 6 décembre 2025 au Haliç Conference Centre.
Lors de l’ouverture, la Première dame de Türkiye, Emine Erdoğan, a lancé un appel fort à la responsabilité collective : « Nous ne pouvons pas laisser nos enfants seuls dans les rues dangereuses du monde numérique ». Elle a signé la Convention des droits numériques de l’enfant et annoncé de futures réglementations sur les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.

Pour la spécialiste kényane des médias pour enfants Jennifer Kaberi, les parents sont devenus le maillon le plus vulnérable — ou le plus fort — de la protection numérique. Elle alerte sur le fait que la technologie ne se contente plus de capter l’attention des enfants, mais entre désormais en concurrence directe avec l’attachement émotionnel.
De son côté, le vice-ministre turc des Affaires étrangères Burhanettin Duran met en garde contre l’impact des algorithmes sur le développement psychologique et moral des enfants, tandis que le patron de la télévision publique turque, Mehmet Zahid Sobacı, rappelle que protéger les enfants est une responsabilité universelle.
Ce sommet pose une question centrale : le monde protège-t-il réellement ses enfants dans l’espace numérique, ou se contente-t-il d’espérer qu’ils s’en sortiront seuls ?
Source: TRT Africa

















