Les États-Unis durcissent leur politique migratoire. Vingt pays supplémentaires, ainsi que les détenteurs de documents délivrés par l’Autorité palestinienne, sont désormais soumis à une interdiction totale ou partielle d’entrée sur le territoire américain, portant à plus de trente le nombre total de pays concernés.
Cinq États — Burkina Faso, Mali, Niger, Sud-Soudan et Syrie — font l’objet d’une interdiction totale de voyage. Quinze autres pays, principalement africains, sont soumis à des restrictions partielles, parmi lesquels le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la Tanzanie.
La Maison-Blanche justifie cette décision par des préoccupations sécuritaires, évoquant la corruption, la fiabilité des documents d’identité, les dépassements de visas et des risques pour la sécurité nationale. Les mesures entreront en vigueur le 1er janvier, avec certaines exemptions prévues pour les résidents permanents, diplomates, athlètes ou personnes jugées d’intérêt national.
Cette extension intervient après l’arrestation d’un ressortissant afghan accusé d’avoir ouvert le feu sur des soldats de la Garde nationale près de la Maison-Blanche. Mais pour les organisations de défense des droits humains, le lien avec la sécurité est contesté.
« Cette interdiction élargie n’a rien à voir avec la sécurité nationale. Elle stigmatise des populations entières sur la base de leur origine », dénonce Laurie Ball Cooper, de l’International Refugee Assistance Project.
La suppression de certaines exemptions, notamment pour des Afghans ayant soutenu les forces américaines, suscite également une vive inquiétude. Plusieurs pays concernés disent examiner la décision, tandis que l’opposition promet un recours judiciaire contre ce qu’elle qualifie de mesure discriminatoire.
Source: AfricaNews

















