La Guinée-Bissau traverse une nouvelle crise politique après une élection présidentielle contestée, suivie d’un coup d’État controversé. L’opposition remet en cause la légitimité de la destitution de l’ancien président Umaro Sissoco Embaló, tandis que lui et ses principaux rivaux revendiquent la victoire.
Le coup militaire, orchestré par de hauts responsables trois jours seulement après le scrutin, est le quatrième depuis l’indépendance du pays en 1974. La junte a nommé le général Horta Inta-A comme chef de transition pour un an, selon la télévision nationale.
Analystes et observateurs internationaux estiment que le coup reflète surtout la faiblesse des institutions guinéennes et la fragilité du système démocratique, plus que l’ingérence étrangère. Beverly Ochieng, analyste à Control Risks, souligne que certains proches d’Embaló auraient joué un rôle clé, et que la communication du président déchu sur sa destitution montre le caractère chaotique de la situation.
La Guinée-Bissau, l’un des pays les plus pauvres du monde, reste confrontée à des cycles répétés de coups et à une instabilité chronique, qui compromettent le développement et la consolidation de ses institutions démocratiques.

















