À Saint-Marc, des centaines d’habitants ont investi la mairie lundi pour demander une protection face à l’escalade de la violence des gangs. Le week-end précédent, des groupes armés ont attaqué plusieurs localités du centre d’Haïti, tuant hommes, femmes et enfants et incendiant des maisons.
Les autorités avaient été alertées de la montée de la criminalité, mais la police, en grande partie concentrée à Port-au-Prince et assistée par des forces onusiennes, peine à contenir les gangs. Une partie de la région centrale de l’Artibonite serait désormais sous leur contrôle, selon les forces de l’ordre.
Le gang Gran Grif, dirigé par Luckson Elan, est accusé d’avoir mené ces attaques, après avoir déjà massacré plus de 100 personnes à Pont-Sondé en octobre 2024. Les Nations Unies rapportent une forte hausse des meurtres dans les départements de l’Artibonite et du Centre, avec 1 303 victimes recensées entre janvier et août 2025, contre 419 l’année précédente.
Ces événements illustrent le pouvoir croissant des gangs dans la région, en dépit de la présence policière limitée et des contraintes logistiques.
