Un rapport publié mardi par la CNUCED tire la sonnette d’alarme sur la situation économique dans les territoires palestiniens occupés, décrivant une « contraction sans précédent » provoquée par deux années d’opérations militaires israéliennes et de restrictions sévères. D’après l’analyse, l’économie palestinienne a subi un effondrement majeur, effaçant en moins de deux ans plus de deux décennies de progrès.
Le PIB palestinien est revenu à son niveau de 2010, tandis que le PIB par habitant correspond désormais à celui de 2003. À Gaza, la situation est encore plus dramatique : le PIB a chuté de 87 % en deux ans, tombant à 362 millions de dollars en 2024, avec un PIB par habitant parmi les plus bas au monde.
La CNUCED souligne que les destructions massives d’infrastructures, les restrictions de mouvement et l’effondrement des services publics auront des conséquences durables sur le capital humain. La reprise pourrait nécessiter plusieurs décennies, même avec un soutien international massif.
Le rapport appelle à garantir la durabilité du cessez-le-feu d’octobre 2025, à rétablir les transferts fiscaux retenus par Israël, à assouplir les restrictions et à mettre en place un plan de reconstruction estimé à plus de 70 milliards de dollars. Sans une action internationale urgente, prévient l’agence onusienne, l’économie palestinienne restera en chute libre.
