À l’intérieur du vagin se trouve un écosystème complexe et encore peu exploré, où coexistent des milliers de micro-organismes. Au cœur de cet environnement, une famille de bactéries bénéfiques se distingue : les Lactobacillus. Leur présence joue un rôle crucial dans la protection contre les infections, la régulation de l’inflammation et même les issues de grossesse.
Ces bactéries « gardiennes » acidifient le milieu vaginal, empêchant les microbes pathogènes de s’installer. Lorsqu’elles manquent — un déséquilibre appelé dysbiose — les risques augmentent : infections, vaginose, IST, et même des complications comme la fausse couche, la prématurité ou l’infertilité.

Les chercheurs découvrent que cet équilibre bactérien peut prédire les chances de concevoir ou de mener une grossesse à terme. Certains probiotiques, comme le Lactin-V, sont même testés pour réduire les risques de prématurité ou de contamination par le VIH. Les scientifiques imaginent aussi des outils capables de lire la « signature microbienne » d’une femme pour anticiper les risques de maladies gynécologiques.

Protéger ce microbiome fragile passe par des gestes simples : éviter les douches vaginales et les produits agressifs, maintenir une bonne hygiène de vie, limiter le tabac, privilégier une alimentation riche en vitamines et utiliser des préservatifs, qui favorisent un écosystème dominé par les Lactobacillus.
Un domaine encore jeune, mais qui pourrait transformer en profondeur la santé reproductive dans les prochaines années.











