La situation sécuritaire au Soudan continue de se dégrader dangereusement. Au moins six Casques bleus bangladais ont été tués et huit autres blessés lors d’une attaque par drone contre une base des Nations Unies à Abyei, une région disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud. L’attaque, survenue samedi après-midi, a suscité une condamnation internationale unanime.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié l’attaque d’« horrifiante », rappelant que cibler des Casques bleus peut constituer un crime de guerre au regard du droit international. Il a exigé que les responsables soient identifiés et traduits en justice, tout en renouvelant son appel à un cessez-le-feu immédiat au Soudan.
Le Bangladesh, l’un des plus importants contributeurs aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, a dénoncé un crime grave contre la paix internationale, tandis que les États-Unis, la Türkiye, le Royaume-Uni et le Pakistan ont exprimé leur solidarité avec les familles des victimes et appelé à la protection du personnel onusien.
L’armée soudanaise accuse les Forces de soutien rapide (RSF) d’être à l’origine de l’attaque, dans un contexte de guerre civile qui ravage le pays depuis avril 2023 et a déjà fait des milliers de morts et des millions de déplacés. Les RSF n’ont, pour l’instant, pas réagi.
Cette attaque remet en lumière la vulnérabilité croissante des missions de paix dans les zones de conflit et renforce la pression internationale pour une solution politique durable au Soudan, alors que la mission de l’ONU à Abyei, déployée depuis 2011, vient tout juste de voir son mandat renouvelé.
Source: TRT World
