L’Union des médecins vétérinaires turcs (TVHB) a fait une déclaration écrite indiquant qu’elle ne se conformera pas à la loi qui sera soumise à la Grande Assemblée nationale turque et qui envisage la mise à mort des animaux errants et vagabonds en les endormant. TVHB a invoqué son « serment professionnel » et a déclaré « nous les garderons en vie ». En outre, le commentaire suivant a été fait au sujet du processus d’endormissement : « L’euthanasie n’est rien d’autre que de l’abattage lorsqu’elle est appliquée à un animal en bonne santé ».
L’Union des médecins vétérinaires turcs (TVHB) a annoncé qu’elle ne se conformerait pas à la loi qui doit être soumise à la Grande Assemblée nationale de Turquie et qui prévoit que les animaux vivant dans la rue seront endormis s’ils ne sont pas adoptés dans un délai d’un mois.
Dans une déclaration écrite, la TVHB souligne que l’euthanasie d’animaux en bonne santé est contraire à l’éthique professionnelle et ne peut être pratiquée que pour des raisons médicales.
« L’euthanasie est un massacre lorsqu’elle est appliquée à un animal en bonne santé »
Les affirmations suivantes ont été faites dans la déclaration :
« Les vétérinaires de notre pays sortent des facultés vétérinaires avec le serment d’être des personnes sensibles aux personnes, aux animaux et à la nature, de travailler pour le bien-être social et d’avoir une éthique professionnelle. La procédure d’euthanasie envisagée dans le projet de loi signifie qu’il est mis fin à la vie des animaux de manière rapide, indolore et sans douleur par des méthodes médicales. L’euthanasie n’est appliquée pour des raisons médicales que dans les cas où la douleur et la souffrance sont permanentes ou ne peuvent être atténuées. Les vétérinaires s’efforcent de retarder le plus possible le traitement et l’euthanasie et de garantir le bien-être des animaux conformément à leur formation et à leur serment professionnel. L’euthanasie ne peut être pratiquée que par des vétérinaires et, lorsqu’elle est appliquée à un animal en bonne santé, elle n’est rien d’autre qu’un abattage.
Le retour en arrière et le point de vue de l’Organisation mondiale de la santé
La déclaration rappelle que la pratique de l’abattage a été abandonnée en 2004 et indique que le règlement proposé constitue un pas en arrière. Il est également souligné que l’Organisation mondiale de la santé s’oppose à l’abattage des animaux errants dans le cadre de la lutte contre la rage et les maladies transmissibles de l’animal à l’homme.
Fondement du problème et suggestions de solutions
La déclaration de la TVHB indique que le problème actuel est dû à l’augmentation de la population et à l’absence de mise en œuvre des mesures de protection prévues par la législation en vigueur :
Le département de santé publique vétérinaire devrait être établi dans les municipalités métropolitaines et la direction des affaires vétérinaires devrait être établie dans les autres municipalités.
Un personnel qualifié et en nombre suffisant doit être employé dans les départements de santé publique vétérinaire et les directions des affaires vétérinaires.
Les centres de soins temporaires doivent disposer d’un nombre suffisant de vétérinaires, d’auxiliaires de santé animale et d’ouvriers. Des normes doivent être établies. Le personnel travaillant dans les centres de soins temporaires doit être formé à l’hygiène, au comportement des animaux, à leur bien-être et aux soins à leur apporter.
Il convient d’obtenir le soutien des facultés de médecine vétérinaire et des vétérinaires indépendants pour la stérilisation dans les régions qui en ont besoin.
Il convient d’empêcher l’élevage incontrôlé et les ventes commerciales non supervisées, y compris d’animaux en propriété, et la production doit être réalisée sous la supervision et l’approbation de vétérinaires.
L’adoption de chats et de chiens errants devrait être encouragée, les difficultés liées à l’identification devraient être éliminées et les animaux de tous âges devraient pouvoir être identifiés.
Les animaux âgés, faibles et handicapés qui ne peuvent pas s’adapter à l’environnement devraient être gardés dans des maisons de repos jusqu’à ce qu’ils soient adoptés ou jusqu’à la fin de leur vie.
Les conditions d’adoption des animaux doivent être réorganisées.
Des sanctions sévères doivent être prises à l’encontre des animaux abandonnés dans les rues.
Les animaux dans les zones rurales et les exploitations agricoles doivent être contrôlés.
L’adoption doit être encouragée et l’État doit apporter son soutien à cet égard. Les entreprises et les institutions publiques devraient être encouragées à adopter des animaux.
Les organisations professionnelles, les organisations non gouvernementales et les bénévoles doivent être consultés, et les personnes et institutions qui abusent de leur soutien doivent être surveillées.
La TVHB estime que si ces recommandations sont prises en considération et mises en œuvre, le problème des animaux errants pourra être résolu de manière plus humaine et plus efficace.