Nouveau président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO, le président sierra-léonais Julius Maada Bio préside un sommet à l’ordre du jour particulièrement dense, dominé par les enjeux sécuritaires et politiques en Afrique de l’Ouest.
Parmi les priorités figure le maintien, voire le renforcement, des quelque 200 soldats de la force en attente déployés au Bénin, après la tentative de coup d’État avortée du 7 décembre. La CEDEAO examine également la possibilité d’un renfort de contingents, notamment en provenance de la Sierra Leone et du Ghana, afin de consolider la stabilité du pays.
Autre dossier sensible : la crise en Guinée-Bissau, où le président Umaro Sissoco Embalo a été renversé le 26 novembre. L’organisation régionale devra statuer sur d’éventuelles sanctions, tandis que 17 organisations de la société civile ouest-africaine réclament la publication immédiate des résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre. Selon ces mouvements, la CEDEAO dispose encore des leviers nécessaires pour faire respecter la volonté populaire.
Enfin, le sommet se penche sur la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord des pays côtiers. Un mémorandum alarmant souligne que la menace terroriste s’étend désormais sans discontinuité du nord de la Côte d’Ivoire jusqu’au nord du Nigeria, renforçant l’urgence d’une coordination régionale accrue face à l’extrémisme violent.
Source: Africa News
