Le président tunisien Kais Saïed a convoqué mardi l’ambassadeur de l’Union européenne, Giuseppe Perrone, pour dénoncer un prétendu non-respect des règles diplomatiques, après que ce dernier a reçu le chef du principal syndicat tunisien, l’UGTT, Noureddine Taboubi. Le communiqué officiel ne précise pas les faits exacts reprochés.
Lundi, l’ambassadeur européen avait rencontré M. Taboubi, qui avait récemment menacé de lancer une grève générale pour réclamer des hausses salariales. Perrone avait salué le rôle de l’UGTT dans le dialogue social et le développement économique en Tunisie, et réaffirmé sa volonté de soutenir le pays dans divers secteurs sociaux et économiques.
L’UGTT, qui compte plus de 700 000 adhérents et a contribué à la démocratisation du pays après la révolution de 2011, appelle à renforcer la coopération avec l’UE. Elle mène actuellement des actions pour défendre les travailleurs face à la baisse du pouvoir d’achat, l’inflation élevée et les conditions de vie précaires.
Le salaire minimum tunisien reste d’environ 520 dinars (150 €) pour 48 heures par semaine, tandis que l’inflation alimentaire, après un pic de 10 % en 2023, se stabilise autour de 5 %. Face à ces tensions sociales, l’UGTT envisage une grève générale nationale pour défendre les droits et acquis des travailleurs.

















