La Bourse nigériane a subi en novembre sa plus forte baisse mensuelle depuis cinq ans, plombée par les incertitudes autour de la prochaine réforme de la Capital Gains Tax (CGT), les rééquilibrages de portefeuilles de fin d’année et les anticipations de mouvements comptables des investisseurs institutionnels. L’indice All Share du Nigerian Exchange a reculé de 6,88 % pour atteindre 143 520,53 points, tandis que la capitalisation boursière s’est contractée de 6 540 milliards de nairas pour s’établir à 91 290 milliards.
Malgré ce repli marqué — le plus important depuis octobre 2022 — certains analystes y voient une fenêtre d’opportunité. Pour Samuel Oyekanmi, analyste chez Norrenberger, la correction actuelle « offre un point d’entrée intéressant », d’autant que le marché pourrait rebondir d’ici la fin de l’année ou début 2026, à l’approche des distributions de dividendes.
L’activité a nettement ralenti, avec une chute de près de 65 % des volumes échangés et une baisse de 56 % de la valeur totale des transactions. Le 11 novembre, le marché a même subi sa pire séance en quinze ans, effaçant 4 640 milliards de nairas de capitalisation en une journée.
La principale source d’inquiétude reste le projet de hausse de la CGT, qui pourrait tripler le taux actuel. Les autorités envisagent toutefois un ajustement à 25 % pour rassurer les investisseurs et renforcer la participation au marché. Selon les analystes, la cohérence des politiques fiscales sera déterminante pour restaurer la confiance.
Ce lundi, le marché a légèrement reculé pour clôturer à 143 210,33 points, affichant une perte hebdomadaire de 0,28 % et mensuelle de 6,85 %.














