La Tanzanie vit une journée sous haute surveillance sécuritaire. Police et armée ont été massivement déployées dans plusieurs grandes villes, dont Dar es Salaam, Arusha, Mbeya et Mwanza, en prévision de manifestations anti-gouvernementales interdites par les autorités.
Malgré les appels à descendre dans la rue pour exiger des réformes politiques, aucune mobilisation n’avait encore démarré à la mi-journée. Dans la capitale économique, les rues étaient presque désertes, contrastant avec l’agitation habituelle. Les habitants, inquiets d’un possible affrontement, ont préféré rester chez eux.
Les protestations font suite aux violences post-électorales d’octobre, qui ont fait un nombre indéterminé de morts. Les autorités reconnaissent avoir utilisé la force, affirmant avoir fait face à des tentatives de déstabilisation du régime. Le porte-parole de la police a tenté de rassurer, appelant la population à ignorer les images trompeuses circulant sur les réseaux sociaux.
Pendant ce temps, la solidarité régionale s’est manifestée au Kenya, où plusieurs militants ont été interpellés à Nairobi lors d’un rassemblement de soutien devant la haute commission tanzanienne.
Entre peur, attente et détermination, la Tanzanie retient son souffle dans l’attente d’un possible basculement en fin de journée.
Source: BBC Africa

















