La police mauricienne a émis un mandat d’arrêt contre l’ancien gouverneur de la Banque centrale du pays, accusé de complot visant à frauder le gouvernement.
La police mauricienne a émis un mandat d’arrêt contre l’ancien gouverneur de la banque centrale de l’île de l’océan Indien dans le cadre d’une enquête sur un complot visant à commettre une fraude.
L’action menée par l’unité de lutte contre le blanchiment d’argent de la police constitue la première mesure significative du gouvernement de Navin Ramgoolam, Premier ministre, qui a accusé l’administration sortante d’avoir manipulé pendant des années les chiffres du PIB, du déficit budgétaire et de la dette publique du pays.
Dans un communiqué publié dimanche dans les journaux mauriciens, la police a annoncé que l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Harvesh Kumar Seegolam, se trouvait actuellement à l’étranger et qu’il serait arrêté à son retour dans le pays.
Aucun détail supplémentaire sur la nature des accusations n’a été révélé.
‘Impression de billets pour financer la reprise post-COVID’
Seegolam n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
Dans un rapport présenté au Parlement, Ramgoolam a accusé la banque centrale d’avoir imprimé de l’argent pour financer la Mauritius Investment Corporation (MIC), une entité publique créée en 2020 pour soutenir les entreprises affectées par la pandémie de COVID-19.
Le rapport a indiqué que cet investissement devait initialement être financé par les réserves officielles de change de la banque centrale.
« L’action de la Banque de Maurice d’imprimer de l’argent pour financer la MIC a été un acte irresponsable, entraînant des effets néfastes sur le système monétaire, particulièrement dans un contexte où le système bancaire était déjà saturé de liquidités excédentaires, » a déclaré le rapport.