La ville de Kairouan, au centre de la Tunisie, s’est embrasée pour la deuxième nuit consécutive après le décès d’un jeune homme à la suite d’une poursuite policière controversée. Selon sa famille, la victime aurait été violentée par les forces de l’ordre avant d’être conduite à l’hôpital, d’où elle se serait échappée, puis serait décédée des suites d’une hémorragie à la tête. Les autorités n’ont pas encore confirmé cette version.
En réaction, des jeunes en colère sont descendus dans la rue, affrontant la police à coups de pierres, de cocktails incendiaires et de barricades enflammées. Les forces de l’ordre ont répondu par des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ces violences font craindre une extension du mouvement à d’autres régions du pays.
Cet épisode s’inscrit dans un contexte national déjà tendu, marqué par une multiplication des protestations sociales, des grèves annoncées et une défiance croissante envers les institutions. À quelques semaines de la commémoration de la révolution tunisienne de 2011, la colère populaire ravive le souvenir d’un soulèvement né, lui aussi, d’un drame impliquant les forces de sécurité.
Pour tenter d’apaiser la situation, le gouverneur de Kairouan s’est rendu auprès de la famille endeuillée et a annoncé l’ouverture d’une enquête, alors que la rue réclame vérité, justice et responsabilités.
Source: TRT Africa

















