De retour de Sibut, où il a officiellement lancé la course électorale, le président sortant Faustin-Archange Touadéra a été accueilli par une foule enthousiaste. Pour ses soutiens, la priorité est claire : préserver la paix et la stabilité, arguments centraux de la candidature du chef de l’État. Les cadres du Mouvement des Cœurs Unis (MCU) saluent une mobilisation populaire qu’ils estiment décisive dès le premier tour.
Dans le même temps, l’opposition affine sa stratégie. Anicet-Georges Dologuélé, chef de file de l’opposition, a dévoilé un programme structuré autour de 25 piliers, mettant l’accent sur la construction d’un État fort, la relance économique et la création d’opportunités. Il accuse le pouvoir de fragiliser les fondements démocratiques du pays, notamment sur la question sensible de la nationalité, et annonce le ralliement d’un ancien allié du président sortant, Serge Bokassa.
La campagne, qui concerne à la fois les présidentielle, législatives, régionales et municipales, est désormais ouverte pour deux semaines. Dans un climat jugé tendu par les Nations Unies, tous les candidats appellent officiellement à une campagne pacifique, alors que la Centrafrique s’engage dans un scrutin décisif pour son avenir politique.
Source: Africa News
