Face à une recrudescence alarmante des enlèvements et des attaques meurtrières, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a décrété mercredi l’état d’urgence sécuritaire dans tout le pays. Depuis la State House, il a ordonné le recrutement immédiat de 20 000 nouveaux policiers — portant à 50 000 les engagements annoncés en quelques jours — pour renforcer les forces de sécurité.
Tinubu autorise également l’utilisation de camps du National Youth Service Corps comme centres de formation et demande aux agents affectés à la protection de personnalités de suivre une formation intensive avant d’être redéployés sur les zones les plus touchées. Le Département des services de l’État a, lui, reçu l’ordre de déployer des gardes forestiers spécialisés pour traquer les groupes armés dans les zones boisées.
Le chef de l’État appelle à une révision du cadre législatif afin de permettre la création de polices locales lorsque nécessaire et exhorte institutions religieuses, collectivités et citoyens à renforcer les mesures de sécurité. Il assure que le gouvernement reste déterminé à défendre l’unité nationale et à soutenir les forces de sécurité.
Cette annonce intervient après l’enlèvement de plus de 300 élèves dans une école catholique de l’État du Niger et sur fond de tensions diplomatiques avec Washington, Donald Trump ayant récemment menacé Abuja d’une intervention militaire — des accusations rejetées par le Nigeria.

















