Le marché mondial du cacao fait face à des conditions difficiles affectant les grands producteurs tels que la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Les prix du cacao ont dépassé les 10 000 dollars par tonne, atteignant des niveaux historiques, avec une augmentation de 2,4 fois depuis le début de 2024. Cependant, la sécheresse continue de préoccuper les producteurs de cacao en Côte d’Ivoire.
Inquiétudes liées à la sécheresse et à la qualité des récoltes
La Côte d’Ivoire traverse actuellement sa saison sèche, qui s’étend de mi-novembre à mars. Ces dernières semaines, le manque de précipitations dans les régions productrices de cacao, notamment à Daloa, Bongouanou et Yamoussoukro, s’est fait particulièrement sentir. Les pluies enregistrées y sont en dessous de la moyenne des cinq dernières années.
Les producteurs craignent qu’un manque d’humidité suffisant n’affecte négativement la récolte principale en cours (octobre-mars) ainsi que la récolte intermédiaire à venir (avril-septembre). Si les cabosses de cacao sont encore en quantité suffisante pour la récolte de janvier, la sécheresse persistante pourrait nuire à la fin de la récolte principale et au développement précoce de la récolte intermédiaire.
Importance des précipitations et perspectives
Pour obtenir une récolte intermédiaire solide en avril, les agriculteurs insistent sur la nécessité de pluies régulières pour soutenir la floraison et le développement des cabosses. Ils espèrent des précipitations tous les dix jours durant le mois de janvier. En cas d’absence de pluies suffisantes, des pertes en termes de rendement et de qualité pourraient s’intensifier.
Ces conditions défavorables en Côte d’Ivoire pourraient avoir des répercussions non seulement sur les producteurs locaux, mais aussi sur la chaîne d’approvisionnement mondiale du cacao et les marchés internationaux.