Le président tunisien Kais Saied a vivement critiqué vendredi une résolution du Parlement européen sur les droits de l’homme, qualifiant le texte d’« ingérence flagrante » dans les affaires intérieures de la Tunisie. La résolution, adoptée à une large majorité, réclamait notamment la libération de Sonia Dahmani, avocate et opposante populaire, libérée jeudi mais toujours sous contrôle judiciaire.
Dans une déclaration vidéo, Saied a affirmé que « quiconque manque de respect à notre pays ou ignore les règles de conduite internationale devra en répondre » et a demandé au ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, de protester officiellement auprès d’un représentant étranger en Tunisie, sans révéler son identité.
Cette réaction intervient deux jours après la convocation de l’ambassadeur de l’UE à Tunis pour ce que Saied avait qualifié de « non-respect des règles diplomatiques ». Le président tunisien a insisté sur le fait que la Tunisie n’accepterait pas d’ingérence extérieure dans ses affaires souveraines.

















