Les ressortissants français étaient détenus à Ouagadougou depuis décembre 2023.
Un accord entre le Maroc et la France, conclu jeudi, a permis la libération de quatre ressortissants français détenus depuis un an au Burkina Faso, mettant fin à un différend diplomatique grâce à la médiation marocaine.
L’agence française de renseignement extérieur, la DGSE, avait auparavant qualifié ces individus d’espions.
L’armée française, qui supervise la DGSE, ainsi que la DGSE elle-même, n’ont pas souhaité commenter l’affaire.
Les Français étaient détenus à Ouagadougou depuis décembre 2023.
Dans un communiqué, la présidence française a indiqué que le président Emmanuel Macron avait remercié mercredi le roi Mohammed VI du Maroc pour sa médiation, qui a « permis la libération de quatre de nos concitoyens détenus au Burkina Faso depuis un an ».
‘Un acte humanitaire’
Le ministère marocain des Affaires étrangères a salué le roi Mohammed VI et le président burkinabé Ibrahim Traoré, qualifiant la libération d’« acte humanitaire » rendu possible grâce aux bonnes relations entre leurs pays.
Cette avancée intervient après trois années de tensions entre Paris et Rabat, liées aux questions migratoires et au territoire contesté du Sahara occidental. La France a récemment multiplié les gestes en direction du Maroc, un ancien protectorat, amorçant un rapprochement depuis octobre.
Le Maroc entretient de bonnes relations avec le Burkina Faso et d’autres pays sahéliens dirigés par des régimes militaires, leur offrant un accès aux routes commerciales mondiales via l’Atlantique.
Cependant, les relations entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest et centrale, dont le Burkina Faso, restent tendues.
Ouagadougou a expulsé des soldats et diplomates français, ordonné le départ de l’attaché de défense et de l’ambassadeur de France, et suspendu les activités de plusieurs médias français.