Selon OCHA, l’année 2025 est la plus dramatique pour les civils au Mozambique depuis le début du conflit en 2017. Plus de 330 000 personnes ont été déplacées en quelques mois seulement, certaines fuyant pour la deuxième ou la troisième fois après avoir subi des violences extrêmes. Les équipes humanitaires signalent une détresse psychologique aiguë, avec même des tentatives de suicide.
Les enfants paient le plus lourd tribut : ils représentent 67 % des déplacés. Nombre d’entre eux sont séparés de leurs parents, exposés aux risques d’exploitation, de maltraitance et de déscolarisation. « Aucun enfant ne devrait grandir dans de telles conditions », alerte OCHA.
Les familles trouvent refuge dans des écoles surpeuplées, des abris de fortune ou auprès de communautés déjà à bout de ressources. La situation sanitaire se dégrade rapidement, avec des cas de choléra confirmés dans les districts de Memba et Metuge. L’insécurité empêche aussi les agriculteurs de cultiver, accentuant une faim croissante.
Quatre semaines après cette nouvelle vague de déplacements, l’aide humanitaire n’a atteint qu’environ 40 000 personnes, avec seulement deux semaines de vivres distribuées, alors que les stocks sont presque épuisés. Cette crise s’ajoute à une année déjà marquée par les cyclones, la sécheresse et les attaques armées.
L’Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU a débloqué 6 millions de dollars, mais les besoins restent immenses : sur les 352 millions nécessaires pour 2025, seuls 97 millions ont été financés. Pour OCHA, la priorité est claire : « Il faut la paix, pour que les familles puissent cultiver leurs terres et que les enfants retournent à l’école ».
Source: Africa NEWS
