Le CNSP s’empare de la principale mine d’uranium du pays, bouleversant l’équilibre économique et géopolitique.
Depuis le coup d’État militaire de juillet dernier, une décision marquante bouleverse l’industrie minière du Niger, déjà plongée dans des tensions politiques croissantes. Orano, jusque-là détenteur de la majorité des parts de Somaïr, perd désormais tout contrôle sur l’exploitation de ses actifs.
Les répercussions de cette prise de contrôle :
- Blocage des exportations : Le CNSP a clairement indiqué qu’il n’autoriserait pas l’exportation de l’uranium produit par Somaïr, ce qui pourrait provoquer une pénurie sur le marché mondial.
- Incertitudes pour le secteur minier : Les investisseurs étrangers pourraient hésiter à lancer de nouveaux projets au Niger, affaiblissant ainsi un secteur clé pour l’économie nationale.
- Tensions diplomatiques : Cette décision risque de détériorer les relations entre le Niger et la France, principal actionnaire d’Orano, avec des répercussions sur d’autres domaines de coopération bilatérale.
Les motivations derrière cette prise de contrôle :
- Révision des contrats miniers : Le CNSP vise à renégocier les conditions des accords avec les entreprises minières afin de garantir une meilleure répartition des revenus et de renforcer le contrôle de l’État sur les ressources naturelles.
- Appui populaire : Cette décision peut être perçue comme une victoire par une partie de la population nigérienne, désireuse de voir une souveraineté accrue sur les ressources nationales.
- Enjeux géopolitiques : Riche en uranium, le Niger est un acteur clé dans le paysage énergétique mondial. Contrôler Somaïr donne au CNSP un levier supplémentaire sur la scène internationale.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir de l’industrie minière nigérienne et les relations entre Niamey et ses partenaires internationaux.
