Floribert Bwana Chui, un jeune catholique tué en 2007 pour avoir refusé de se soumettre à la corruption, sera bientôt proclamé saint par le Vatican.
Floribert Bwana Chui Bin Kositi, un jeune catholique tué en 2007 à Goma pour son intransigeance face à la corruption, continue de marquer les esprits. Dix-sept ans après son martyr, le Vatican a annoncé qu’il serait bientôt proclamé saint, en louant son engagement pour l’honnêteté et la justice. Pour sa mère, Kamara Ntawiha Gertrude, cette décision est un hommage à la foi inébranlable de son fils et un moment très émouvant.
Une vie dédiée à la foi et à la morale
Né le 13 juin 1981, Floribert Bwana Chui était chef de bureau à l’Office Congolais de Contrôle (OCC) lorsqu’il refusa de céder à la pression. À l’âge de 26 ans, il s’opposa à l’entrée de riz contrefait en provenance du Rwanda vers la RDC, préférant protéger la santé publique de ses concitoyens. Fidèle à ses valeurs chrétiennes, il rejeta la corruption et refusa les pots-de-vin, avant d’être enlevé et tué dans des circonstances tragiques, son corps portant les marques de violences cruelles.
Le témoignage poignant d’une mère endeuillée
Kamara Ntawiha Gertrude, la mère de Floribert, a partagé sa fierté et sa douleur face à cette reconnaissance. « Floribert aimait prier et vivait selon la parole de Dieu », a-t-elle expliqué. Pour elle, ce martyr est un appel à la jeunesse à suivre l’exemple de son fils, modèle de courage et d’intégrité.
Un exemple célébré par le Pape François
Le sacrifice de Floribert avait déjà été salué par le Pape François lors de sa visite en République Démocratique du Congo en février 2023. Devant des milliers de jeunes, il évoqua son dévouement comme un exemple de foi et de justice. Aujourd’hui, sa reconnaissance par le Vatican s’inscrit dans la continuité de celle rendue à d’autres figures congolaises, telles qu’Isidore Bakandja, Marie-Clémentine Anuarite et Albert Joubert.