Il a été rapporté que 49 avions militaires chinois et 26 navires chinois ont été détectés autour de l’île au cours de l’exercice militaire chinois autour de l’île de Taïwan et des îles qui y sont reliées.
Dans un communiqué publié sur le compte du ministère de la défense de Taïwan sur la plateforme de médias sociaux X, il est indiqué que 49 avions militaires ont survolé l’île au cours des dernières 24 heures, dont 35 ont dépassé la « ligne médiane » nominale dans le détroit de Taïwan et ont volé dans la zone déclarée par Taïwan comme étant la « zone d’identification de la défense aérienne (ADIZ) ».
Sur la carte publiée par le ministère, on peut voir que les avions se sont approchés à 40 milles nautiques (74,08 kilomètres) de la province de Keelung, à l’extrémité nord de Taïwan, et à 57 milles nautiques (105,5 kilomètres) de la province de Pingtung, à l’extrémité sud.
D’autre part, 26 navires, dont 19 appartiennent à la marine chinoise et 7 aux garde-côtes chinois, ont également été détectés autour de l’île.
La « ligne médiane » dans le détroit de Taïwan désigne la ligne aérienne et maritime censée limiter les sphères d’influence des parties.
La Chine mène des exercices militaires de blocage de l’île
Les vols et les patrouilles de navires font partie d’un exercice militaire que la Chine a lancé hier autour de l’île.
Pékin a annoncé le début des exercices militaires autour de l’île trois jours après l’entrée en fonction du nouveau dirigeant taïwanais Lai Ching-te.
Le commandement du front oriental de l’Armée populaire de libération de la Chine a indiqué que l’exercice de deux jours, appelé « Joint Sword-2024A », se déroulera autour du détroit de Taïwan, dans les régions nord, sud et est de l’île de Taïwan et dans les îles de Kinmen, Matsu, Vuçiü et Dongyin, près du continent.
Il a été souligné que l’exercice, auquel ont participé des troupes des forces terrestres, aériennes, navales et des fusées de l’armée chinoise, visait à « punir les actions contre l’indépendance » et à « mettre en garde contre l’intervention de puissances étrangères ».
Le ministère taïwanais de la défense a quant à lui condamné l’exercice dans un communiqué, déclarant qu’il « révèle la mentalité militaire agressive de la Chine » et qu’il « nuira à la paix et à la stabilité régionales ».
Ces exercices ont eu lieu après la cérémonie de prestation de serment de M. Lai
Les exercices, qui ont formé un blocus autour de Taïwan, ont suivi la cérémonie de prestation de serment de Lai Ching-te, le nouveau chef du gouvernement de l’île, le 20 mai.
Lai Ching-te, candidat du parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir, qui a remporté l’élection présidentielle à Taïwan le 13 janvier, a prêté serment en début de semaine.
Pékin considère le DPP au pouvoir à Taïwan comme « indépendantiste » et son leader Lai comme un « séparatiste incorrigible ».
Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie de son territoire, jouit d’une indépendance de facto depuis 1949. Le conflit de séparation et de souveraineté entre la Chine continentale et Taïwan, apparu après la guerre civile, se poursuit.
Pékin, qui a accru la pression militaire sur Taïwan ces dernières années, souligne qu’elle n’exclut pas le recours à la force si cela s’avère nécessaire pour réunifier l’île avec le continent.
