Le Burkina Faso a décidé de nationaliser la Société de Production de Lait et de Produits Laitiers (SOPROLAIT-SA).
Cette décision a été annoncée lors d’une réunion du Cabinet le 20 novembre 2024, dans le cadre de la vision du président Ibrahim Traoré de réduire la dépendance aux importations et de renforcer la souveraineté alimentaire.
Dépendance aux importations de lait
Selon une étude de la GIZ réalisée en 2017, le Burkina Faso importe environ 70 millions de litres de lait chaque année pour répondre à la demande urbaine. Depuis sa création en 2004, SOPROLAIT-SA n’a pas réussi à atteindre une production efficace malgré le soutien financier et logistique de l’État.
En 2009, l’entreprise a reçu une subvention de 126 974 116 francs CFA et possédait quatre hectares de terrain, mais elle n’a pas réussi à établir une unité de production fonctionnelle. Cet échec a non seulement freiné le développement des producteurs locaux de lait, mais a également accru la dépendance aux importations de lait.
Nationalisation et objectifs
Le gouvernement a pris en charge la gestion de SOPROLAIT-SA afin d’éviter la faillite de l’entreprise et d’assurer une utilisation efficace des ressources. Cette mesure vise à restructurer les activités de l’entreprise et à accroître la production locale de lait pour la transformer en produits laitiers.
Souveraineté alimentaire et développement de l’élevage
La nationalisation fait partie du plan stratégique du président Ibrahim Traoré, baptisé l’Offensive agro-pastorale et de la pêche, qui vise à améliorer la production animale et garantir la souveraineté alimentaire du Burkina Faso.
Cette décision est considérée comme un tournant dans les efforts du pays pour réduire la dépendance aux importations et vise à établir un secteur laitier plus durable en soutenant les producteurs locaux.
