L’Université Assane-Seck de Ziguinchor a fermé ses portes après des manifestations violentes d’étudiants réclamant de meilleures conditions d’éducation et de vie.
Située en Casamance, l’Université Assane-Seck a été fermée jusqu’à nouvel ordre suite à des affrontements violents provoqués par une série de revendications étudiantes concernant les conditions d’éducation et de vie sur le campus. Les autorités académiques ont également décidé de dissoudre les organisations étudiantes, marquant un tournant radical dans la gestion de cette crise.
Des revendications légitimes ignorées ?
Les étudiants dénoncent un manque criant de salles de classe, de logements et de ressources essentielles. Parmi leurs principales préoccupations figurent l’état déplorable des bâtiments, les fréquentes coupures d’électricité et l’arrêt des projets de modernisation, des dysfonctionnements qui mettent en péril leur éducation et leur quotidien, suscitant une colère généralisée.
Le Conseil académique n’a pas seulement suspendu les activités pédagogiques, mais a également ordonné à tous les résidents de quitter leurs logements avant la fin de la semaine. Par ailleurs, le Centre des Œuvres Universitaires Sociales a interrompu ses services, notamment en matière d’hébergement et de restauration, plongeant les étudiants dans une incertitude totale face à leurs besoins fondamentaux.
Un plan d’urgence suffira-t-il ?
Face à l’ampleur de la crise, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a ordonné un plan d’urgence pour achever les infrastructures inachevées. Il a également souligné l’importance de garantir la continuité pédagogique et la stabilité sociale dans les universités publiques. Toutefois, pour de nombreux observateurs, cette réponse est jugée insuffisante et arrive trop tard pour apaiser la colère des étudiants de Ziguinchor.
Une région déjà sous tension
La région de la Casamance, qui est aussi le bastion du Premier ministre Ousmane Sonko, fait face à des défis uniques. Cette crise universitaire risque d’aggraver les tensions sociales et politiques dans une région déjà fragile. L’implication des autorités locales sera cruciale pour prévenir une escalade.
Vers une sortie de crise ?
La fermeture de l’Université Assane-Seck constitue un signal d’alarme sur l’état de l’enseignement supérieur au Sénégal. Les revendications des étudiants mettent en lumière des problèmes structurels nécessitant des solutions durables. La capacité du gouvernement à répondre efficacement à ces défis déterminera l’avenir de l’université et la confiance des étudiants envers les institutions publiques.
